"Angoisse"
Un mot d'actualité en cette Semaine Sainte : l'angoisse. Mais au-delà, une question qui tourmente toutes nos sociétés en ce moment, piégées entre crises sanitaire et terroriste.
Dans « l'angoisse », deux choses :
Premièrement, la peur de tel ou tel danger identifié (maladies, risques professionnels, personnes hostiles)
et deuxièmement, derrière ces maux définis, une crainte (la crainte d'un mal indéfini et mystérieux.) Nos peurs, craintes, anxiétés, en rapport assez bien défini, au premier plan et l'angoisse, elle, en rapport au mal indéfini qui est derrière, c'est pourquoi, quand elle est passée, nous aimons dire : « ce n'était rien ».
Alors, voyez que le stress est une utile mobilisation face à un danger identifiable.
L'angoisse, elle, transforme le bon stress en mauvais stress et la peur normale, en anxiété morbide.
Par exemple, dans les dangers du combat : un soldat peut objectiver ces dangers et les attendre de pied ferme même s'il a peur.
Mais l'angoisse, c'est la peur d'une chose non objectivée qui est hideuse, terrifiante, paniquante. Alors il faut l’objectiver : c'est le « Mal » avec majuscule. Son atroce présence opprime, étouffe et produit un resserrement caractéristique. Le latin « Angustia » désigne précisément ce resserrement d'où vient le mot « angoisse. »
Alors pour guérir d'angoisse, il n'y a qu’une solution : croire, savoir, que le « Mal », avec un grand « M », n'est pas la puissance dominante dans le réel et qu'il n'a pas le dernier mot. Comment ?